J’ai quitté hier matin Cuzco en compagnie de deux jeunes suisses sympathiques et francophones : après avoir passé deux semaines à parler à des allemands et à des américains, ça fait du bien de parler français !
Notre destination, Agua Calientes (également surnommée Machu Picchu Pueblo). Nous prenons donc un bus pendant 1h30, puis le fameux train (un des deux seuls du pays) pendant moins de 2h. Les paysages que nous traversons sont sublimes :
Agua Calientes, ville touristique par excellence, ressemble à beaucoup de petites villes du Mexique et du Pérou, un peu déglinguées :
A peine arrivés, nous partons en quête d’une boulangerie française mentionnée dans le Routard, sans succès. Vous n’imaginez pas à quel point la bouffe française me manque. Au risque de faire très cliché, je donnerai beaucoup pour du bon pain et un vrai fromage de chèvre !
Le restant de la journée se passe à visiter la ville, sans grand intérêt, et à attendre notre guide qui doit nous expliquer le déroulement de la journée du lendemain. Lorsque nous le retrouvons, il nous propose de monter au Machu Picchu en bus ou à pied. Inconsciemment, je choisis à pied. Nous verrons plus tard que c’était une grossière erreur !
Réveil ce matin à 4h, pour un départ à 4h30. Un peu rude, mais motivés, nous partons dans le noir. Mes compagnons m’annoncent alors que la montée du Machu Picchu consiste en 1600 marches. Sur le coup, je ne fais pas attention. Je commence à réaliser au bout de quelques minutes. 1600 marches, dans le noir, de taille inégale, plus ou moins espacées, à flanc de montagne. Si comme moi, vous avez peu de souffle et un coeur qui monte à 180 pulsations/minute au moindre effort un peu violent, croyez moi, prenez le bus. Vous n’aurez jamais aussi bien investi votre argent ! La montée est supposée durer une heure. Au bout de 20 minutes, je me demande sérieusement comment je vais continuer. Pas de marche arrière possible, pas d’échappatoire, c’est monter ou se laisser mourir sur le côté ! Après avoir sérieusement envisagé la seconde option, je me dis que c’est quand même trop bête de s’arrêter, et que je serai bien capable de finir, dussé-je y mettre 3 heures (je défie tous ceux qui s’aviseraient de me traiter de drama queen de monter 1600 marches. Si on compte 20 marches par étage, ça fait 80 étages. Voilà, amusez vous bien 🙂 ). Finalement, je mets 1h15, ce qui n’est pas si mal je trouve. Mes compagnons suisses, en vrais montagnards, n’auront mis que 45 minutes. Life is not fair ! Plus sérieusement, mis à part pour se dépasser, la montée en escalier n’a pas beaucoup d’intérêt, on arrive en même temps que les bus, et les 3/4 du trajet sont dans le noir. Et vu le nombre d’escaliers une fois arrivés au Machu Picchu, mieux vaut s’économiser !
Une fois à l’intérieur, j’oublie vite mes mollets douloureux, le site est magnifique, et le soleil ne va pas tarder à se lever !
Comme 95% des touristes, je prends la pose !
Le Machu Picchu ne déçoit pas mes attentes ! Le site est immense (avec des escaliers, encore et toujours…).
Nous retrouvons notre guide à 8h, c’est parti pour 2h d’explications. Nous apprenons ainsi que Machu Picchu est célèbre notamment pour ses murs aux pierres parfaitement emboîtées :
Nous croisons quelques lamas impassibles :
Ainsi qu’un énorme Chinchilla :
Dans ma folle ignorance des réalités de l’existence, des escaliers et de mes mollets, j’avais pris un pass pour grimper la montagne Machu Picchu. J’ai lâchement abandonné au bout de 5 minutes, préférant grignoter mes petits Lu périviens vautrée dans l’herbe !
J’ai ensuite eu le grand plaisir de redescendre mes 1600 marches (mes mollets pleurent), mais j’en ai profité pour lier connaissance avec Esteban, un colombien qui fait le tour de l’Amérique du Sud. Il m’a initié à la cuisine locale dans le petit marché (très bon plan, hypra copieux, bon, et pas cher !) et au jus de maïs violet (je ne me souviens plus du nom, mais voilà une photo du maïs violet. Sachez que les marchandes se sont moquées de moi pour cette photo, appréciez la !):
Et on a également trouvé la fameuse boulangerie, j’ai ainsi joyeusement pu m’enfiler une tartelette aux pommes, et me garder un pain au chocolat pour le train ce soir ! Retour à Cuzco à 2h du mat, et demain, 7h de bus pour Puno, je pense avoir gagné mon badge Grand Voyageur 😉 !
Je pense que même sans ton trajet de demain, tu avais déja mérité ton badge Grand Voyageur depuis le Mexique !